POUR LES KUMISOLO ADDICTS

Qui êtes-vous, Kumisolo ?
Kumisolo is back with Mon Horizon : a shimmering, bilingual synth-pop anthem bursting with watery electronic sounds and sun-drenched lyrics.
A Tokyo-born, Paris-based artist, Kumi Okamoto has spent over a decade developing a sound as distinctive as it is cinematic - making its path into Michel Gondry productions and the first episode of Emily in Paris.
Following her Parisian debut with The Konki Duet, she finally stepped fully into her artistic identity, blending retro-futurism with 60s and 80s pop charm.
Described by the press as “a Japanese Françoise Hardy” and likened to Pizzicato Five or Stereolab, Kumisolo sings across languages and cultures, always with humor and style.
Mon Horizon marks the first glimpse of her long-awaited third full-length album, set for release at the end of 2025. This new chapter is set to be radiant, playful, and irresistibly melodic.
Ne croyez pas qu'elle en a fini avec la musique, ni vous de tomber d'amour pour ses chansons. Depuis 2009 et son premier saut dans le vide en solo avec My Love for You Is a Cheap Pop Song, Kumisolo est très claire quant à son projet de vie, et de musique : elle compose, et chante comme bat son cœur, sans cesse, passionnément. "Rien ne changera, mon coeur fait doki doki" chante-t-elle dans My heart is doki doki forever, arrangée par Forever Pavot, en hommage à la fameuse onomatopée utilisée en japonais pour dire l'emballement des émotions et c'est presque un manifeste pour « My heart is doki doki forever », son quatrième album. Kumisolo a beau chanté l'éphémère de la passion - inspiré par la notion bouddhiste de shogyō mujō « toutes choses sont impermanentes » - sa dévotion à le faire encore et encore n'exprime rien d'autre que le temps long, la constance le profond. "Je fais le pont jusqu'à toi, mon horizon" - susurre-t-elle dans Mon horizon, comme pour dire son espoir indéfectible pour demain (combien d'entre-nous pouvons-nous en dire autant?) et l'espérance de ne jamais arriver à destination. Ne vous étonnez pas ainsi si la pop si légère en apparence de Bulle de savon, Your Breath in Winter - qu'on jurerait produit par la star de la cyberpop contemporaine Yasutaka Nakata - ou Matins dorés, faite de trois fois rien, s'accroche à vous comme un chewing-gum radioactif. C'est le talent premier de Kumi, elle n'a besoin de rien d'autre que de quelques accords en majeur pour dresser tout autour du cœur des symphonies.
Elle en a d'autres, dont elle fait montre, plus que jamais dans ce disque qui dit ses aventures de ses dernières années. Celui de conteuse d'un Japon disparu, fantasmé par l'Occident tout entier depuis une demi décennie, dans lequel elle a grandi et qu'elle fait ressurgir de son enfance bercée par les voix d’Anri et de Maria Takeuchi, avec une évidence qui rendra jaloux la plupart des bricoleurs nostalgiques de la Gen 2 dans Triste Tropical (arrangé avec l'assistance de Leo Blomov et Ricky Hollywood). Celui de DJ de boum VIP en haut d'une tour en verre de Shinjuku, sur la house poppy de Kilai ou la Mode, évocation adorable des nineties de Dimitri from Paris ou Tomoyuki Tanaka, alias Fantastic Plastic Machine, l'un des artisans les essentiels du mouvement Shibuya Kei - le plus fondamental dans les années de formation de Kumi Okamoto, quand elle apprenait ses premiers mots de français dans le Tokyo des nineties ensoleillées. Celui enfin, surtout de Guinga, comptine robotique inspirée par le Train de nuit dans la Voie lactée, classique de science-fiction avant l'heure rédigé en 1927 par Kenji Miyazawa et dont Kumi fait sans hésiter le fil directeur de ce disque voyageur et rêveur comme peu. Un album pieds sur terre, entre Paris et Tokyo, la tête dans les étoiles, le cœur sur la main. Le coeur, on y revient. Vous a-t-on dit à quel point il bat fort dans My heart is doki doki forever ? Le disque d'une jeunesse éternelle. Un cadeau.
(Olivier Lamm)
C'est qui, Kumisolo ?
Kumisolo a commencé à collaborer avec le groupe tropical suédois Joe Davolaz en chantant sur leur EP « Cha Cha André ». Attirée par leur son chaleureux et authentique, elle a décidé de les rencontrer à Stockholm et d'enregistrer les arrangements de son deuxième album « Kabuki Femme Fatale ». En jammant ensemble dans les studios Tropiska, une véritable alchimie a rapidement opéré entre les compositions pop douces-amères de Kumi et les vibrations live du groupe. En écoutant « Kabuki Femme Fatale », les mélomanes raconteront probablement leur fascination commune pour les artistes pop intemporels, tels que Haruomi Hosono, Martin Denny, Françoise Hardy ou le trio synthpop Antena. Comme un album concept psych-pop sauvé d'une capsule temporelle, « Kabuki Femme Fatale » vous apporte une lecture kaléidoscopique sur la femme moderne avec des sons hypnotiques uniques.
(Romain Dejoie)
Avant de devenir Kumisolo, Kumi est née au Japon.
À l’adolescence, elle voit un film de Jean-Luc Godard avec Anna Karina et se dit : « Paris, c’est ici qu’il faut vivre. »
Une fois arrivée, elle joue à la boulangère comme Kiki la petite sorcière, vend des habits aux parisiennes, tout en suivant des cours de cinéma pour décortiquer tout le charme de la Nouvelle Vague. Mais elle n’est pas venue seule du Japon, elle a aussi amené avec elle toute la musique qu’elle avait en tête. Elle devient une des trois filles du Konki Duet, pop électrisante, où se mêlent et s’emmêlent japonais, français et anglais. Puis Kumi se transforma en Kumisolo, pour accomplir seule une musique entêtante bercée de diverses inspirations allant de Bob Dylan à Elli et Jacno. Évoluant sans cesse, Kumi est partout à la fois.
Dans les vagues, sa peau pâle, éclairée par le clair de lune, vous invite à l’embrasser sur un air de surf music. Dans vos oreilles, elle saura jouer la femme japonaise et faire vibrer la corde sensible du shamisen. Dans les transports en commun, Kumi fait chanter le quotidien, tout comme Jacques Demy faisait chanter les mécaniciens. Dans les supermarchés bios, un appel au vol est lancé, mais ne le prenez pas trop au sérieux au risque de vous faire traiter de chapardeuse. Et après des années en France, Kumi nous montre qu’elle a fait beaucoup de progrès en français mc solaarien, et avoue (enfin!) être une victime de la mode.
(Aurélie Badoc)